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Aujourd’hui, l’accueil légendaire des Touareg, et ethnies voisines...  a de terribles handicaps : sédentarisation, pauvreté et sécheresse  croissantes... et les célèbres caravanes aux milliers de chameaux  lourdement chargés n’ont plus que quelques centaines de têtes... Mais 
ce n’a pas toujours été comme cela.

Un peuple de seigneurs...
Ah, ces fameux "hommes bleus" du désert !
Appelés ainsi car le bleu indigo de leur taguelmust déteint sur la  peau (taguelmust : grand voile de plusieurs mètres de long  différament enroulé autour de la tête selon la région et la caste de  chacun). Leur autorité couvrait depuis le XII ème siècle tout le  Sahara central. De nombreuses caravanes de chameaux traversaient le  Sahara d’Est en Ouest et du Nord au Sud, entre le Sahel, le Tibesti,  la Méditéranée...

La réputation de ces seigneurs commerçants et esclavagistes 
provoquait alors une fascination chez les occidentaux du XIX ème  siècle baignés de mode orientaliste. A l’époque, le Sahara était  encore grandement méconnu, comme le désert lybique, le Tibesti, le  Djouf mauritanien... inaccessibles...

Puis les colonisations ont finalement tracé des lignes sur une carte,  un fait totalement abstrait et inimaginable pour des peuples qui n’avaient pas la même échelle de temps, dont droite-gauche-devant-derrière étaient les quatre points cardinaux, une direction à prendre  axée sur des étoiles, dont l’horizon était tout sauf une limite...
Alors une frontière théorique au milieu du désert !!!...

Un peuple de révoltés...

Leur soif de liberté est telle que les Touareg se sont révoltés 
contre toute tentative de soumission à leur encontre. Quand les "infidèles" français sont arrivés, ils se sont bien entendu rebelés  pour garder leur atonomie, mais ont compris que ces affrontements  pouvaient leur causer d’énormes pertes. Un accord a alors été  conclu : ils mettaient fin aux rezzous et le gouvernement français  lui permettait de vivre dans le désert en passant librement les frontières.

Cependant, quand l’administration française a installé des écoles et réclamé aux nomades leurs enfants, ces derniers n’ont pas compris l’intérêt que pouvait avoir l’éducation dans ce "nouveau" monde.  Plutôt que de se séparer de leurs fils qui, à leurs yeux, étaient  bien plus utiles avec leurs famille, ils ont envoyé à l’école ceux de  leurs exclaves ou forgerons, alors à leur service.

Puis vint l’indépendance du Niger (1960) et le pouvoir fut confié aux ethnies noires du Sud, celles-là mêmes qui étaient soumises quelques décénies plus tôt. Ce nouveau gouvernement décidait de les oprimer à  leur tour, par exemple en empéchant les jeunes d’accéder aux études  supérieures et aux places décisionnaires. Bien qu’étant une grande  communauté saharienne, le peuple targui n’avait alors plus le moindre  pouvoir, ni aucune force représentative dans la société nigérienne,  ce qui l'a quelque peu énervé... Ce fut la rébellion.

Se battre pour une cause commune rassemble et fait force ; le Front  de Libération de l’Aïr et de l’Azawad est constitué en 1992. Les premières élections véritablement démocratiques sont organisées en  1993 ; Mahamane Ousmane est élu président, mais les changements  institutionnels restaient très lourds et longs à mettre en place.  Connu en France pour ses positions sur la reconnaissance des droits  de son peuple , le Touareg Mano Dayak était l’un des chefs de front,  ce qui n’a pas plus a l’avion qui le transportait en décembre 1995...

En 1996, le colonel Ibrahim Bare Mainassara renverse le pouvoir avec  un coup d’état. En 1999, l’opposition remporte les élections locales,  mais la Cour Suprême les annule, ce qui provoque d’importantes  manifestations. Le colonel tombe sous les balles des puchistes  dirigés par le commandant Wanké.
A l’issue de nouvelles élections démocratiques, Mamadou Tanja est élu  Président de la 5 ème République, dont le régime est parlementaire, avec un 1 er ministre (Hama Amadou) et 26 ministres (dont 3 femmes). 
Le 24 juillet 2004 fut le jour des premières élections municipales.

Les hommes bleus du désert sont à présent écoutés, et le calme est  revenu sous les cieux sahariens. Leurs armes sont à nouveau  gentillesse, générosité et accueil des plus chaleureux, même s’ils  ont aujourd’hui de terribles handicaps : pauvreté et sécheresse  croissantes, sédentarisation...

Les différentes ethnies au Niger >>>