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Création: Pierre Schmitt
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Avez-vous déjà eu envie de renoncer ? Si oui, pourquoi ?

Oui, de nombreuses fois ! Y compris durant la prépa.
Mais comme me l'a rappelé mon ami Touareg Issouf Maha (fondateur de l'agence de tourisme équitable Agharous Voyages) en nous accueillant  à Agadez, Jean-Louis et moi : "tu es têtu, toi !".

En fait, il ne pensait pas que j'arriverai à descendre au Niger, par faute de budget, mais aussi parce que lui même doutait sur la faisabilité d’une traversée du Ténéré dans ces conditions. Il a même essayé de me dissuader à maintes reprises. Quand quelqu'un comme lui qui vit le désert tous les jours me faisait part de ses doutes, j'avoue avoir remis le projet à plat pour tout revoir de fond en comble. Je suis arrivé à chaque fois à la même conclusion : ce sera vraiment dur, mais réalisable (têtu?...).
Par contre, à partir du jour où je lui ai annoncé que je prenais la route et que Ténéré Solo était concrètement lancé, comme la  majorité des partenaires (particulièrement Carrix et Aqua Tabs), il  a tout fait pour que tout se passe au mieux.

Une fois dans le désert, hormis la chaleur extrême, la peur de  manquer d'eau, la sensation de soif permanente, le poids des charges qui s'enfonçaient dans le sable mou, la solitude extrême durant 
certains jours (et soirées), des vents soutenus et tempêtes de sable vertigineuses... je trouve des raisons d'arrêter tous les jours,  surtout dans le Ténéré où je me demandais "mais pourquoi?" ou "a 
quoi ça sert".

C'est alors le moment de me remémorer ce qui m'a motivé dans le montage d'un pareil projet et ce que je viens y chercher.
Une autre très bonne motivation est de savoir que des personnes ont parrainé le projet, l'ont crédibilisé, l'ont soutenu, certaines ont  beaucoup participé à sa construction. Puis du monde le suit, dont  des enfants dans des écoles (que je salue amicalement!).
Quand je repense à tout ça, comme par magie, une vague d'enthousiasme me monte du ventre et ça repart !

Il est arrivé que ça ne suffise pas. Dans ce cas, je m'arrête et fait une petite pause casse la croûte, prends le temps de faire le point calmement... Et me remets en route. "Le moral est bien souvent  au fond de la gamelle".

J'en profite pour rebondir sur une autre question qu'on me pause souvent