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Comment vous soignez-vous si vous vous blessez ?
Quel genre de blessure avez-vous eu ?

Un bilan santé (et dentaire) et une "révision ostéopathique" sont  effectués avant le départ. J'envisage le maximum de soucis pouvant  survenir durant la traversée. Ils sont regroupés en 2 catégories :  ceux que je peux traiter (ou calmer et faire avec...), et ceux qui impliquent l'arrêt immédiat de la ballade.
Dans ce dernier cas de figure se posent alors les questions suivantes :
1 / Est t-il possible de me récupérer (sur le lieu même, ou un  autre endroit que je devrai rejoindre par mes propres moyens) ?
2 / Le délai d'intervention sera t-il inférieur à celui qui me sera  fatal ?

Dans tous les cas, le mieux est de ne pas avoir de problèmes. J'ai  une pharmacie très simplifiée (brûlures et insolations, plaies, irritations et ampoules, diarrhées, soucis tendons et  musculaires...). Tout est dans la prévention, une attention permanente, presque excessive, que ce soit en mettant les pieds dans  les chaussures au réveil (bestioles), au bord de l'à-pic d'Agamgam  (70 m) pour prendre une photo, à la qualité de l'eau et de l'alimentation, au simple coup de soleil...

Sur Ténéré Solo, j'ai dépassé le seuil de prudence une seule  fois : impatient d'arriver à l'ombre de la palmeraie de Fachi, j'ai  marché sous une chaleur excessive jusqu'à 14h plutôt que de  m'arrêter et attendre raisonnablement une heure plus clémente. 
C'était totalement idiot et très dangereux. J'ai mis 24h à m'en  remettre.

Durant mes différentes expériences, je n'ai pas eu réellement de  blessures, si ce n'est quelques égratignures, écorchures, ongles  cassés (sur la chair) avec la sécheresse, un ongle de pied qui saute  (simple appui d'une couture de chaussette durcie par la sécheresse),  une sensation de soif permanente, les pieds durcis et crevassés,  quelques soucis hémorroïdaires (sable dans la nourriture, déshydrations des selles, frottements et le fait d'être constamment  assis par terre), un pâté végétal mal digéré, des crampes aux  molets au départ de Fachi, une amorce de tendinite et un os coincé  au pied droit...
Tout ça peut faire mal, mais il faut faire avec. Comme le disait  "Maître Théo" (Monot) derrière son petit oeil malicieux et le très léger sourire esquissé en coin : "de toutes façons, ça ne sert à  rien de se plaindre puisqu'il n'y a personne!". Dans ces conditions,  on s'aperçoit rapidement des facultés qu'a l'Homme à mettre de  coté la douleur... sans pour cela l'ignorer